Nouvel accrochage des collections XXe/XXIe siècles
Sans titre, suite de 10 dessins, [s. d.] ; Série de dessins, [s. d.] ; Un Homme peut-être, 2006 ; Le Souffle rouge, 1996 ; Tolède, 2005 ; Le Combat, 2002, © ADAGP, Paris, 2023
Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette
La nouvelle présentation de la collection XXe/XXIe siècles rend hommage aux nombreux donateurs, aux collectionneurs, aux artistes et à leurs familles, ainsi qu’aux galeries et aux associations qui ont contribué par leur générosité à l’enrichissement de notre fonds par des dons, des legs ou encore des prêts exceptionnels.
L’exigeante politique d’acquisition est activement soutenue par nos deux cercles de mécènes : le Club du musée Saint-Pierre et le Cercle Poussin, auxquels s’associe l’Association des Amis du Musée.
Les collectivités et institutions publiques, dont la Ville de Lyon, le Centre national des arts plastiques et le Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées Auvergne Rhône- Alpes, sont également des partenaires essentiels pour notre institution.
Plusieurs œuvres récemment acquises, dont certaines sont exposées pour la première fois, permettent de renforcer les axes forts de la collection.
Le musée des Beaux-Arts de Lyon souhaite également rendre hommage à Pierre Soulages, décédé le 26 octobre 2022, figure majeure de la scène artistique française et internationale, avec lequel notre institution a tissé des liens très privilégiés lors de l’exposition qui lui fut consacrée en 2012.
Pierre-Yves Bohm (1951)
À partir du 17 juin, le musée présente un ensemble de dix-huit œuvres de Pierre-Yves Bohm dont la singularité fait écho à celle d’autres grandes figures déjà représentées dans la collection – comme Joseph Cornell, Étienne-Martin ou Fred Deux -, augurant de riches dialogues.
Miklos Bokor : (1927 – 2019)
Le musée des Beaux-Arts de Lyon rend hommage à Miklos Bokor, figure singulière de l’art du 20e siècle, suite à une donation de peintures et de dessins du 8 avril au 9 octobre.
Né à Budapest (Hongrie), Miklos Bokor est déporté à Auschwitz puis dans plusieurs camps de concentration en 1944, avant d’être libéré à la fin de la guerre. Très affaibli, il reste hospitalisé jusqu’en 1947. C’est durant cette période qu’il commence à dessiner, en autodidacte.
Pierre Soulages (1919 - 2022)
En 2012, les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon se sont enrichies de trois œuvres provenant de la collection de Pierre Soulages, Brou de noix sur papier, 60,5 x 65,5 cm, 1947, brou de noix sur papier, Peinture 202 x 143 cm, 22 novembre 1967, huile sur toile, Peinture 181 x 244 cm, 25 février 2009, triptyque, acrylique sur toile, grâce à une mobilisation exceptionnelle du Club du musée Saint-Pierre, de la Ville de Lyon, du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées Auvergne Rhône- Alpes - et du Cercle Poussin. Les trois œuvres sont venues renforcer la collection du musée de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle. En octobre 2012, le musée a consacré une importante exposition à l’artiste en partenariat avec la Villa Médicis : Pierre Soulages, XXIe siècle. Cette présentation actualisait la recherche de Pierre Soulages sur l'outrenoir, c'est-à-dire sur les possibilités multiples de faire advenir la lumière au sein du noir, par le travail de la matière.
Brou de noix, 1947
© ADAGP, Paris, 2022 Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
En 1946, Pierre Soulages quittait son Aveyron natal pour s’installer à Courbevoie, dans la banlieue parisienne. Dès octobre 1947, son envoi est remarqué au Salon des surindépendants, où il expose trois peintures qui reprennent l’armature de ses premiers fusains, construits au moyen de fortes lignes noires mais qui font jouer en plus des effets de lumière. Durant toute sa carrière, Pierre Soulages est resté fidèle à son engagement en faveur d’une peinture abstraite et à l’usage toujours renouvelé d’une couleur : le noir.
L’artiste est un des rares représentants de l’abstraction qui traverse le XXe siècle et le début du XXIe siècle. Sa peinture témoigne d’une extrême contemporanéité : invention permanente des outils, adaptation des formats pour une plus juste adéquation du geste, renouvellement des principes d’accrochage en suspendant les toiles dans l’espace comme l’artiste l’avait expérimenté à Lyon, au musée Saint-Pierre en 1987, dans une exposition qui a fait date.
