Le musée des Beaux-Arts conduit chaque année des programmes de conservation et de restauration des œuvres conservées dans ses collections. Les interventions sont assurées par des professionnels
Campagne de restauration des céramiques corinthiennes
Depuis 2012, le musée est engagé dans une campagne de restauration du fonds de céramiques corinthiennes (VIIe –Ve siècle avant J.-C.). Les quelque 240 vases de provenances diverses, mais pour une large part issus de la collection d’André Couchaud (acquise en 1863), présentent un fort empoussièrement et pour certains des problèmes de sels qu’il convient de traiter pour éviter des pertes de matière. L’étude scientifique menée conjointement sera publiée dans un volume du Corpus Vasorum Antiquorum (CVA).
Campagne de restauration des objets d’art
Un nombre important d’objets en céramique, en verre, en métal, en laque, en ivoire, en pierre dure, de vitraux et de pièces de mobilier ont été restaurés pour être présentés au public dans le cadre du réaménagement du parcours du département des objets d’art réalisé en 2017.
Cette campagne s’est poursuivie avec l’étude et la restauration de deux vitraux égyptiens, sur lesquels l’attention s’est portée dans le cadre de la préparation du catalogue de la collection des arts de l’Islam (à paraître en 2020). La fragilité de ces vitraux tenait aux techniques de fabrication employées pour leur réalisation. Une intervention était nécessaire car le plâtre étant fragilisé, des morceaux de verre se détachaient, tandis que d’autres avaient disparu, préalablement à l’entrée des vitraux dans la collection du musée, en 1969. Après avoir consolidé la paire, la restauratrice Frédérique Hamadène s’est attachée à restituer la lisibilité des œuvres, en insérant notamment des verres colorés modernes (tous gravés pour les distinguer des verres anciens). Les vitraux ont ainsi retrouvé leur fonction. L’un d’entre eux est, par ailleurs, exposé jusqu’au 10 février 2020 au Museo internacional del Barroco à Puebla, au Mexique, magnifiquement rétroéclairé.
Campagne de restauration du fonds Tony Garnier
Le fonds de dessins de l’architecte Tony Garnier est constitué de près de 370 feuilles qui témoignent de son processus de travail. Suite au récolement effectué en 2016, des campagnes de restaurations sont planifiées régulièrement et selon les degrés d’urgence évalués par une restauratrice spécialisée en arts graphiques. Près de 80 feuilles ont été restaurées jusqu’à présent.
indépendants, de différentes spécialités, selon les matériaux concernés, répondant aux qualifications prévues par le code du patrimoine.
Programme d’étude et de restauration de sculptures médiévales
Dans la perspective de la publication en 2022 du catalogue raisonné des sculptures du Moyen Âge et de la Renaissance, plusieurs études et restaurations ont concerné ce fonds ces dernières années. Ces opérations ont concerné des œuvres aussi diverses qu’une Vierge à l’Enfant italienne de la fin du XVe siècle en terre cuite, un relief en stuc italien du XVe siècle d’après Antonio Rosselino et un relief en pierre catalan du XVe siècle. C’est ainsi qu’a également été entreprise la restauration d’une Tête de Vierge française en calcaire datant du XVe siècle, à l’issue d’une étude qui a confirmé qu’une couche de polychromie ancienne en très bon état subsistait sous d’autres repeints plus récents et sous l’épaisse couche d’encrassement qui la recouvrait et empêchait d’en apprécier la qualité.
Restauration des allégories du Rhône et de la Saône des frères Nicolas et Guillaume Coustou
Les célèbres sculptures de la place Bellecour sculptures ont été récemment transférées au musée pour y être restaurées, dans un abri aménagé dans le cloître. Les deux sculptures, chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle, rejoindront ensuite le parcours des collections permanentes, où elles n’auront plus à craindre les aléas climatiques, la pollution et le vandalisme.