Plat oblong à bord lobé
Information sur l’artiste
Manufacture de la Veuve Perrin, Marseille
Plat oblong à bord lobé, 1765 - 1775.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
La faïence, caractérisée par une pâte tendre et poreuse, fut mise au point pour concurrencer la porcelaine chinoise importée par les marchands portugais et hollandais du XVIIème siècle. De nombreuses manufactures naissent alors dans le Sud de la France. Au XVIIIème siècle à Marseille, on en dénombre quinze en activité mais la fabrique de la veuve Perrin se distingue et diffuse, à partir des années 1750, une large production de faïences au décor « au petit feu ». Cette technique, qui permet de retoucher le décor, fut créée pour élargir la palette des couleurs et utiliser ainsi le rose appelé « pourpre de Cassius ». En effet, ce coloris réalisé à partir de chlorure d’or et d’étain ne supportait pas la cuisson à haute température, typique de la décoration « au grand feu ».
Ce plat, signé au revers du monogramme VP, est caractéristique des services « aux poissons » marseillais. Son décor, constitué notamment de flore marine et d’attributs de pêche, a été peint sur la surface cuite et déjà émaillée et les couleurs, mélangées à des fondants, ont été cuites par étapes successives. Le rose domine : il souligne le bord extérieur du marli et s’impose sur le motif du trophée central. La richesse de la palette de ses faïences comme la grande variété des formes et des décors valurent à la Veuve Perrin d’être très largement imitée.
Manufacture de la Veuve Perrin, Marseille
1765-1775
Faïence stannifère à décor au petit feu
H.4, 4 ; L. 36,1 ; P. 23,1 cm
Legs Claudius Côte en 1961
Inv. 1961-228