Les merveilles de la création
Information sur l’artiste
Anonyme
Les Merveilles de la Création. (Gouache, encre et or sur papier)
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Il s’agit du premier achat d’une miniature persane par le musée, proposé en 1895 par Édouard Aynard, banquier, grand amateur d’art et membre influent du Conseil des musées (commission qui statuait régulièrement sur tous les sujets relatifs au fonctionnement de l’institution). Le rôle du conservateur des « musées des archéologies » au sein du Palais Saint-Pierre, Jean-Baptiste Giraud, est également primordial dans cette ouverture des collections vers les arts de l’Islam. Cette acquisition s’inscrit à la suite de l’exposition coloniale intégrée à l’exposition universelle de Lyon, en 1894, où les visiteurs ont pu alors admirer de nombreuses miniatures persanes et indo-persanes provenant principalement de collections privées, mais aussi du musée Guimet.
Si l’achat du premier manuscrit doit être rattaché à cette fascination pour l’Orient qui caractérise la fin du XIXe siècle, la tradition textile de la ville de Lyon et la recherche constante de nouveaux motifs expliquent également cet attrait. Ancien négociant de soie, Jean-Baptiste Giraud voit dans les décors orientaux une source d’inspiration pour les artisans lyonnais travaillant pour la Fabrique.
Ce grand intérêt pour l’Orient décline rapidement à la fin du XIXe siècle. Henri Focillon, nommé conservateur du musée en 1913, s’intéresse de nouveau aux manuscrits persans ou indo-persans dont il admire les compositions originales et le traitement de la perspective et de la figure bien différents de l’approche occidentale. Sous sa direction, plusieurs acquisitions de miniatures complètent le fonds préexistant.
Iran, Shiraz
Vers 1560
Gouache, encre et or sur papier
H. 35,6 ; L. 23,9 cm
Achat en 1895
Inv. D 642