Le Sâr Péladan

Information sur l’artiste
Alexandre Séon [Chazelles-sur-Lyon, 1855 – Paris, 1917]

Date de l’œuvre libre
1892
Alexandre Séon, Le Sâr Péladan, 1892.
Alexandre Séon,
Le Sâr Péladan, 1892.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

Originaire de Lyon, Joséphin Péladan (1858-1918) se distingue à la fin de XIXe siècle par sa personnalité flamboyante et exaltée, son catholicisme mystique et son goût pour l’ésotérisme. Il est l’auteur de romans, parmi lesquels Le Vice suprême paru en 1884, de pièces de théâtre et de traités. Il se prétend mage et se fait appeler « Sâr », empruntant ce terme à l’ancien perse. Il crée en 1890 l’ordre de la Rose-Croix du Temple, dissidence de la société rosicrucienne traditionnelle, et son intérêt pour l’art le pousse à organiser à Paris, à compter de 1892, les expositions de la Rose-Croix. C’est à la première édition de ce Salon qu’est présenté son portrait réalisé par Alexandre Séon.


L’œuvre le présente avec une stylisation formelle et une épuration de la ligne, de profil, portant sa longue robe violette de prophète. Son apparence se veut calquée sur celle des anciens Orientaux et lui-même la qualifie de « chaldéenne ». Sa barbe est taillée à la manière des Assyriens et sa coiffure serait inspirée par les représentations de Goudéa, un dirigeant mésopotamien dont il avait pu admirer plusieurs portraits au musée du Louvre. Péladan appréciait particulièrement cette image créée par un artiste qui lui était proche. Il lui écrivit en remerciement : « Vous avez conçu le nabi de l’idéalité impavide en sa robe violette affrontant son époque ameutée qui l’insulte ; irréductible et calme parce que son verbe est un verbe de foi. »

 

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

1892
Huile sur toile
H. 132,5 ; L. 80 cm
Don d’Adrienne Péladan en 1936
Inv. 1936-50