A l’époque ptolémaïque apparaît une nouvelle pratique d’enveloppe corporelle funéraire : les éléments de parure de momie en cartonnage. Cette « parure de poitrine » faisait à l’origine partie d’un ensemble composé d’un masque à plastron, d’une parure de poitrine et de semelles. L’élément était fixé sur le dernier linceul de la momie par de très fines bandelettes croisées dont les traces sont encore visibles.

Les scènes et les motifs peints perpétuent le répertoire pharaonique : sous un disque ailé encadré d’uraei s’étale un collier-ousekh formé de plusieurs rangs de perles multicolores et pourvu de fermoirs en forme de tête de faucon coiffée d’un disque solaire.

Au-dessous, le scarabée Khepri, les ailes étendues, tient le soleil devant lui ; par part et d’autre, des vignettes illustrent des tiges de papyrus et deux yeux-oudjat. Une scène d’embaumement en présence d’Anubis et d’Isis et Nephthys et une barque chargée des trois mêmes divinités occupent les deux derniers registres. Tous ces motifs participaient à la protection symbolique et magique du défunt et tendaient à favoriser sa renaissance dans le royaume d’Osiris.