Chactas en méditation sur la tombe d'Atala

Information sur l’artiste
Francisque Duret [Paris, 1804 – Paris, 1865]

Date de l’œuvre libre
1836
Duret, Chactas
Francisque Duret,
Chactas en méditation sur la tombe d'Atala, 1836
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

Publié en 1801, le roman de Chateaubriand Atala ou les amours de deux sauvages dans le désert rencontre un très grand succès. Le sculpteur Francisque Duret lui emprunte le sujet de cette sculpture qu’il expose au Salon parisien de 1836. Il retient le moment où, au lendemain de la mort de sa bien-aimée, l’indien Chactas revient sur sa tombe : « un coude appuyé sur mes genoux, et la tête soutenue dans ma main, je demeurai enseveli dans la plus amère rêverie ». L’artiste introduit une touche de modernité par la présence de détails exotiques : le jeune homme est juste vêtu d’un pagne, son faciès est typé, sa chevelure nattée et il porte des parures. Il ne faudrait cependant considérer son approche comme ethnographique, car il ne mène pas de véritable recherche documentaire. Sa source principale demeure plutôt le tableau d’Anne Louis Girodet, Les Funérailles d’Atala (Paris, musée du Louvre), qui avait triomphé au Salon de 1808.


L’œuvre est préparée par de nombreuses esquisses, dont une est conservée dans les collections du musée. La composition, par l’attitude du personnage, emprunte un modèle traditionnel pour figurer la douleur et la mélancolie. Elle répond aussi au Caïn et sa race maudits de Dieu d’Antoine Étex. Cette sculpture propose une voie de compromis formel entre la tradition classique, à laquelle Duret restera fidèle durant toute sa carrière, et les innovations romantiques.

 

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

1836
Bronze
H. 135 ; L. 55 ; P. 80 cm
Envoi de l’État en 1836 ; dépôt du Centre national des arts plastiques
Inv. H 1732