Moyen Âge et Renaissance
La collection d'Objets d'art du musée se construit à partir des 1 100 œuvres du marquis de Migieu achetées en 1810. Le triptyque d'émaux peints de Limoges de la collection Didier-Petit illustre le large engouement des "antiquaires lyonnais" pour le Moyen-Age et la Renaissance. En 1850, le collectionneur Jacques-Antoine Lambert lègue au musée 1 390 antiques et objets d'art, ainsi que 8 000 monnaies et médailles. Ensemble le plus considérable d'objets jamais entrés au musée, le cabinet Lambert permet la création des sections de céramiques, d'ivoires, d'émaux, d'orfèvrerie, de bronzes et de médailles.
Naissance d'un département des Objets d'art
En 1878, avec la nomination d'un conservateur, la collection se mue en un véritable "département". La réorganisation et la création de nouvelles salles et d'importantes acquisitions sont rendues possibles par des moyens substantiels.
De nouvelles collections ont été constituées : émaux champlevés et plaquettes de la Renaissance, la plus remarquable étant la création de la section d'art islamique. Une période de dépôts et de legs permet ensuite d'enrichir ces collections : céramiques vernissées de Bernard Palissy et sa suite, majoliques italiennes de la Renaissance, émaux peints de Limoges.
Vers la modernité
À partir de 1913, le département des Objets d'art bénéficie du même élan vers la modernité que l'ensemble du musée. Une section d'arts décoratifs "modernes" est progressivement développée autour des arts du feu : ferronneries, céramiques de Jean Carriès, verreries de René Lalique, dinanderies de Claudius Linossier, tandis que les collections de mobilier accueillent les créations des grands ébénistes Art Déco. La création d'une section de grès chinois, coréens et japonais avec l'achat, en 1917, de la collection du peintre Raphaël Collin est l'une des acquisitions les plus intéressantes du XXe siècle.