"Katia à la chemise jaune", une acquisition exceptionnelle

sylvie ramond devant matisse
Sylvie Ramond devant le tableau d'Henri Matisse,
Katia à la chemise jaune, 1951.
© Succession H. Matisse, 2021. Image © Lyon MBA – Photo Stéphane Degroisse
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Le dernier tableau peint par Matisse en 1951, Katia à la chemise jaune, a fait son entrée au musée des Beaux-Arts de Lyon grâce à une opération exceptionnelle de mécénat du Club du musée Saint-Pierre, au concours de l’État et à la participation de la Ville de Lyon.

L’acquisition de ce tableau, reconnu œuvre d’intérêt patrimonial majeur par le ministère de la Culture, s’inscrit à la suite de l’importante exposition présentée en 2016-2017, « Henri Matisse, le laboratoire intérieur » qui avait été rendue possible grâce à des prêts exceptionnels de musées européens et américains ainsi que de la famille de l’artiste, et déjà avec le concours du Club du musée Saint-Pierre.

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Katia à la chemise jaune permet d’enrichir un ensemble déjà important d’œuvres de l’artiste qui concerne tout particulièrement le dessin et le livre. Après son passage à Lyon en 1941, Matisse envoie en 1943 au musée un exemplaire de son livre Thèmes et Variations qu’il accompagne d’une série de six dessins originaux réalisés pour cet ouvrage. À partir de cette date et jusqu’en 1950, il donne également neuf ouvrages illustrés dont l’album Jazz. En 1947, René Jullian alors directeur du musée achète le portrait de L’Antiquaire Georges-Joseph Demotte (1918). Cet ensemble d’œuvres sera encore augmenté en 1993 par Jeune Femme en blanc, fond rouge (1946), déposée par le Centre Pompidou après la dation en 1991 de Pierre Matisse, fils de l’artiste.

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Katia à la chemise jaune est inspiré par un modèle, Carmen Leschennes, d’origine suisse, que Lydia Delectorskaya, l’assistante et le modèle russe de l’artiste, lui aurait présenté. Selon Louis Aragon (Henri Matisse, roman, 1971) elle serait apparue en octobre 1950 et le peintre lui aurait préféré le prénom de Katia « parce qu’à son goût cela va mieux à cette femme blonde ».

Le poète nous apprend également qu’il se plaisait à la surnommer « le Platane ». Katia-Carmen inspire à Matisse d’octobre 1950 à juillet 1952 plusieurs œuvres graphiques, une sculpture et deux peintures : Femme à la gandoura bleue (Le Cateau-Cambrésis, musée départemental Matisse) et Katia à la chemise jaune. Les dessins, d’une très grande sensualité, tournent autour de son visage ou la représentent dans sa nudité. Matisse façonne d’après elle un nu en sculpture, qui se cassa en cours d’exécution, comme le suggère un de ses titres : Nu debout/ Taille cassée/Le Platane (1950. Nice, musée Matisse).


>> Dossier de presse


Financement pour l'acquisition du tableau

Classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur, le tableau a été acquis auprès de la Pierre and Tana Matisse Foundation, New York
pour un montant de 4 800 000 €.
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Club du musée Saint-Pierre : Apicil, April, bioMérieux, Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, Cic Lyonnaise de banque, Crédit agricole Centre-est, Descours et Cabaud, Fermob, Gl-events, Groupama, Mazars, Réel, Seb, Siparex, Sogelym Dixence.
Accompagné par 6ème Sens, ArchiMed, Axa, Desautel, Martin Belaysoud, Vicat.
4 100 000 €
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État
500 000 €

Ville de Lyon
200 000 €