Hippolyte Flandrin (1809-1864) La Mort de Jésus-Christ sur le calvaire, modello pour le décor de la nef de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, 1860
Huile sur tracé au crayon graphite sur carton, H. 47,5 cm ; L. 60,3 cm. Achat avec le concours de l’État et de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du Fonds régional d’acquisition des musées (FRAM) en 2018
Hippolyte Flandrin compte au nombre des acteurs majeurs de la scène artistique lyonnaise, mais aussi nationale, au XIXe siècle. Parmi ses champs d’activité les plus connus figure son activité de décorateur. Son chantier le plus important est celui de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, pour laquelle il œuvre successivement dans le sanctuaire et le chœur (1842-1848), puis la nef (1856-1863). En savoir + sur le décor d’Hippolyte Flandrin à l’église Saint-Germain-des-Prés
L’artiste prépare par de nombreuses études ses compositions, ensuite réalisées à la cire directement sur le mur. Le musée des Beaux-Arts conserve dans ses collections un ensemble de dessins directement reliés à ce décor, ainsi qu’une esquisse peinte. Une seconde vient désormais compléter ce fonds, en relation avec la scène présente sur la quatrième travée du côté droit de la nef, La Mort de Jésus-Christ sur le calvaire. Ces œuvres prendront place dans une exposition consacrée à l’artiste et ses deux frères, Paul et Auguste, également artistes, programmée à l’hiver 2020-2021.
Hippolyte Flandrin (1809-1864),
Firmin Laferrière, 1842,
Huile sur toile,
H. 56 cm, L. 46,8 cm.
Don de Bruno Racine en 2018
Le musée des Beaux-Arts conserve dans ses collections un ensemble exceptionnel de portraits réalisés par Hippolyte Flandrin. L’artiste a rencontré un grand succès dans ce genre auprès de ses contemporains et a été sollicité par de nombreuses commandes. Cette œuvre se situe au début de sa carrière et représente Firmin Laferrière (1798-1861), professeur de droit administratif, auteur d’ouvrages de référence, par la suite élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Sur un fond uni et sobre, l’œuvre affiche une économie de moyens et une palette réduite qui explore les noirs.
Albert Maignan (1845-1908), Le Réveil de Juliette, 1886
Huile sur toile. H. 227 ; L. 177 cm. Versement de la Ville de Lyon, 2018
En 1887, la Ville de Lyon avait acquis auprès du peintre Albert Maignan un important tableau d’histoire, Le Réveil de Juliette, au moment où celui-ci était exposé au Salon de la Société des amis des arts. L’œuvre ornait depuis, les murs de l’Hôtel de Ville. Afin d’assurer sa conservation et sa valorisation, celle-ci a rejoint les collections du musée des Beaux-Arts.
Le tableau emprunte son sujet au final de la célèbre pièce de William Shakespeare Roméo et Juliette. N’étant pas informé du stratagème mis en œuvre par Juliette pour échapper au mariage qui lui était imposé, Roméo revient en cachette à Vérone pour se recueillir sur sa dépouille. Désespéré, il avale une fiole de poison. Son aimée se réveille à cet instant alors que les effets du philtre qu’elle avait pris se dissipent. L’œuvre, à la composition très théâtrale, est l’une des plus appréciées de la carrière de l’artiste. La mise en scène joue de nombreux détails qui rappellent le contexte médiéval dans lequel s’inscrit la scène.