Marc Chagall, Le Coq, 1947

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À VOUS DE VOIR

  1. Repérez les éléments figuratifs qui composent ce tableau. Comment et pourquoi, à votre avis, l'artiste les a-t-il choisis ?
  2. Comment sont-ils disposés ou associés ? Par quels moyens plastiques le peintre met-il en valeur certains d’entre eux ?
  3. Au vu de ces différents éléments, quel sens pouvez-vous donner à l’œuvre ?
  4. Quelles sont les lignes privilégiées pour la composition du tableau ? Quels effets produisent-elles ?
  5. Après vous être familiarisé avec la vie de Marc Chagall, expliquez comment ce tableau associe des éléments autobiographiques et l’imaginaire du peintre. Que révèlent-ils de sa démarche ?

L’ARTISTE

Marc Chagall (Vitebsk, 1887 (Biélorussie) – Saint-Paul-de-Vence, 1985), artiste français, d’origine russe.
Élève à l’École des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, Marc Chagall part en 1910 étudier à Paris. En 1914, de retour en Russie, il dirige l’Académie libre de Vitebsk et réalise à Moscou des décors pour le Théâtre d’art juif. Mais l’incompréhension que connaît son œuvre ainsi que l’actualité politique le poussent à s’exiler. Après un séjour à Berlin, il gagne Paris en 1922 où il poursuit son œuvre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, menacé par l’occupant nazi qui le classe parmi les artistes «dégénérés», Marc Chagall quitte la France et s’installe à New York. Confronté en 1944 à la disparition de son épouse Bella, il cesse de peindre pendant de longs mois. En 1946, il rencontre Virginia Haggard, une nouvelle compagne, et retourne à Paris. Par la suite, l’artiste multiplie les portraits de prophètes, patriarches, guerriers et rois, dans une veine religieuse initiée dans les années 1930. Ce travail monumental est à l’origine du Message biblique qui propose un cycle décoratif relatant l’histoire biblique, terminé en 1966. Marc Chagall en fait don à l’État français qui l’expose au Louvre avant d’inaugurer en 1973 le Musée national du message biblique à Nice, en présence d’André Malraux.

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L’ŒUVRE

Sur un fond sombre, un coq domine un paysage nocturne où se dessine un village teinté de violet et traversé par un cours d’eau. Animal familier du bestiaire de l’artiste, mais aussi emblème gaulois, l’oiseau rayonne sur la toile par sa simple présence. Son plumage lumineux attire le regard et révèle une palette variée de couleurs, tandis que sa tête décline les teintes tricolores, comme un hommage à la France. Au milieu de la queue de l’animal, un couple d’amoureux s’embrasse dans une corolle de fleurs. Tout en flottant dans l’espace, l’oiseau prend appui sur la palette tenue dans l’une des mains du peintre, tandis que l’autre enserre des pinceaux dont la trace colorée semble faire surgir une figure féminine. Coiffée d’un voile de mariée et tenant un bouquet, elle s’élève, se courbe et s’étire jusqu’aux bords du tableau, comme une flamme.
Le visage du peintre tourné vers cette dernière apparaît en esquisse dans le plumage du coq. À ses côtés, un autre visage se laisse deviner. Dans l’angle inférieur droit de la toile, un bœuf trotte sur les toits du village, tandis qu’apparaît sur le dos d’un âne, une femme tenant dans ses bras un enfant. Rien ne laisse deviner si cette scène est empruntée à la Bible ou se propose comme la simple réminiscence d’un souvenir d’enfance.

Le Coq dévoile les liens étroits entre que le peintre aime à tisser entre sa vie et son œuvre, tout en les mettant en doute par le recours à un imaginaire foisonnant.

L'ŒUVRE DANS SON CONTEXTE

  • 1946-1958 IVe République.
  • 1946-1954 Guerre d'Indochine.
  • 1946 Présentation du premier ordinateur à l'université de Pennsylvanie.
  • 1947 Marc Chagall, Le Coq, 1947

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