#Exposition archivée

L'estampe au temps de l'impressionnisme

Exposition-dossier 19 janvier - 23 mai 2011
Façade du musée place des Terreaux le matin
Façade du musée,
Place des Terreaux
@ Image. Gilles Alonso
Introduction

Entre 1860 et la fin du XIXe siècle, nombreux sont les peintres qui, à l’instar des impressionnistes, expérimentent de façon novatrice les techniques traditionnelles de la gravure. Qu’il s’agisse d’eau-forte ou de lithographie, la liberté du trait, les effets de texture et le caractère d’inachèvement caractérisent généralement ces œuvres graphiques.

Le peintre Félix Bracquemond (1833-1868) est l’un des initiateurs de cet intérêt nouveau des peintres pour la gravure. Il est le fondateur en 1862 à Paris avec l’imprimeur Alphonse Cadart (1828-1875) de la Société des Aquafortistes, association qui expose et diffuse avec succès les eaux-fortes proposées en albums.   

Les œuvres gravées d’Edouard Manet (1832-1883) sont bien représentés dans les collections du musée des Beaux-Arts. L’artiste contribue au renouvellement de la technique de l’eau-forte, en lien avec les thèmes de ses peintures. Il interprète parfois lui-même en gravure ses propres tableaux, comme Lola de Valence d’après le tableau de 1862, conservé au musée d’Orsay.
Il exploite magistralement les possibilités de la lithographie : le visage de Berthe Morisot (1841-1895), amie du peintre souvent choisie comme modèle, y est saisi avec vivacité en quelques traits, loin d’une représentation photographique figée.

A la suite des impressionnistes, les paysagistes cherchent à rendre les aspects changeants de la lumière suivant les variations atmosphériques liées aux études en  plein-air au fil des saisons. En gravure, leurs approches diffèrent suivant les sensibilités ou l’instant saisi : travail du trait en petites touches pour Soleil couchant dans le port d’Anvers de Johan Barthold Jongkind (1819-1891), fines zébrures du rendu de la pluie pour Les fiacres sous la pluie de Félix Buhot (1847-1898), et en lithographie, velouté de la chaleur d’été pour La Pêche du lyonnais Adolphe Appian (1818-1898).

From 19 January 2011 to 23 May 2011
Tarif
Edouard Manet,
Lola de Valence, eau forte, 1862-63
© Lyon MBA photo Alain Basset
Information horaires

Salles des pastels - 2e étage - Impressionnistes

Quelques définitions pour mieux comprendre la technique

Eau-forte
Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse.  
 

Lithographie
Technique d’impression à plat.
Elle est fondée sur la répulsion naturelle de l’eau face à un corps gras.
Sur une pierre calcaire polie, l’artiste exécute sa composition avec un crayon gras, puis passe un acide sur la surface. Là où le crayon n’a pas laissé de tracé, cet acide produit une surface lisse qui n’accrochera pas l’encre. La pierre est alors lavée, puis encrée ; l’encre n’adhère que sur les zones correspondant au dessin. La mise sous presse permet ensuite de reproduire le motif sur le papier avec une plus grande subtilité de nuances.
La lithographie en couleurs exige la préparation d’une pierre par couleur. Par superposition, on obtient des tonalités multiples.

Artistes exposés

Henri EVENEPOEL, Au square, Chromolithographie en quatre couleurs

Edouard MANET, L'Enfant à l'épée, Eau-forte et aquatinte

Théodule-Augustin RIBOT, Portrait d'Alphonse Cadart, Eau-forte

Edouard MANET, Los Gitanos, Eau-forte

Edouard MANET, Lola de Valence, Eau-forte, 8ème et dernier état

Johan Barthold JONGKIND, Vue du port au chemin de fer à Honfleur, Eau-forte

Félicien ROPS, William Leslÿ, Eau-forte

Félicien ROPS, Femme des Polders, Eau-forte

Johan Barthold JONGKIND, Soleil couchant, Port d'Anvers, Eau-forte

Auguste LEPERE, Vue du Port de la Meule, Eau-forte

Henri DIDIER DE ROUSSET, Portrait d'homme, Eau-forte

Paul-Adolphe RAJON, Félix Bracquemond en graveur, à l'âge de 19 ans, d'après un autoportrait de 1852, Eau-forte

Félix BUHOT, Les fiacres sous la pluie, Eau-forte

Edouard MANET, Berthe Morisot, Lithographie

Albert BESNARD, Mademoiselle Aman-Jean, Eau-forte et pointe-sèche

Anders ZORN, Madame Simon, Eau-forte

Félix BRACQUEMOND, Le sculpteur Zacharie Astruc, Eau-forte

Adolphe APPIAN, La Pêche, Lithographie

Adolphe APPIAN, Entrée d'Artemare, Ain, Eau-forte

Félix BUHOT, L'hiver à Paris, Eau-forte

James TISSOT, Les cartes ou L'appel de la mer, Eau-forte

Louis APPIAN, Fillette au chapeau ou Fille du docteur Cordier, Eau-forte

Paul GAUGUIN, Stéphane Mallarmé, Eau-forte

Bloc dossier de l’exposition